Le Clocher et ses artisans

Ça faisait un moment que je me disais que je devais retourner au Clocher Penché. Ce bistrot contemporain, coin St-Joseph et Caron dans St-Roch, m’avait autrefois séduite quand je travaillais dans le quartier. Comme on en dit beaucoup de bien et qu’on se cherchait, mes amies et moi, un endroit où manger, notre choix s’est arrêté sur ce joli resto.

Une petite visite sur leur site Web me rappelle à quel point une attention particulière est portée aux produits et l’endroit d’où ils proviennent. On nous présente les plats en spécifiant le producteur ou la ferme dont ils sont issus. Nécessairement, on est convaincu que ce qu’on mangera sera cuisiné dans le respect du produit.

Après quelques délicieuses olives chaudes (un pur délice), vient le choix des entrées. Alors qu’Isabelle opte pour la crème de céleri-rave avec ratatouille, saumon fumé et huile de cari, Lisa-Marie et moi optons pour le tataki de bœuf, émulsion aux herbes, verdure, champignons poêlés et chips de topinambour. Quoique le tataki est excellent, c’est cette petite salade qui retient mon attention, par sa fraîcheur et sa composition. Goûté par Marie-Claude, le bol de fromage Faiselle aux fines herbes, fait maison par le Clocher, servi avec canard fumé à froid et coriandre a fait une heureuse. La texture s’apparente à celle d’un yogourt, le produit est équilibré, avec une belle acidité.

Pour les plats principaux, sont goûtés les pâtes du bedeau (chair de saucisses, tomates cerises, épinards) et le tartare de saumon. Probablement parce que je cuisine le meilleur tartare au monde, mais je trouve que celui-ci manquait de distinction. Par contre, les betteraves qui l’accompagnent sont délicieuses (et chapeau pour la présentation)!

Une amie et moi choisissons de partager la cocotte, qui semble un plat vedette de l’établissement. Choucroute (parfaitement salée), carottes, pommes de terre rate, saucisse style Toulouse faite maison, flan et autre partie du cochon, cuite sous vide (ma mémoire me fait faux bond!), et sauce (à l’ail, je pense) composent ce plat copieux à partager. Probablement parce que je suis gourmande, mais j’aurais pris encore davantage de viande!

Pour accompagner le tout, nous avons opté pour un Sylvaner alsacien du Domaine Ostertag. Comme tous les restos où on nous sert des importations privées, je trouve souvent que le prix des bouteilles est assez élevé. Bon produit, belle fraîcheur, mais à 52 $ la bouteille, je ne suis pas encore convaincue de l’investissement.

Comme si nous n’avons pas assez mangé, nous osons le dessert. J’ai opté pour l’Érable, soit un flan à l’érable, pacanes grillées, yogourt, purée de dattes, chips de pain d’épices. On retient de ce dessert, outre sa magnifique présentation, un bel équilibre des saveurs. Mais ne le prenez pas si vous aimez le goût sucré de l’érable, pas très présent. Mentionnons le splendide Pomme, ce dessert composé de purée de pommettes, pouding à la pomme au miel et amandes et mousseline de mascarpone. Notons par ailleurs que les desserts, bien que bons, ne sont pas donnés. Il vous faudra débourser 9 à 10 $ pour y goûter.

Je m’en voudrais de passer sous silence le service attentionné que nous avons reçu. J’aime ces endroits où on se donne la peine de bien nous expliquer le menu, de répondre à nos questions et de nous donner des recommandations. Merci Jean-François! 🙂

Un bel endroit à redécouvrir, un resto authentique où les plats sont aussi beaux que bons, quoi qu’un peu cher. Il semble que l’endroit soit aussi un must à l’heure du brunch. Francis, alias Tranche de pain, en dit beaucoup de bien!

2 Commentaires

Classé dans Accueil, Sorties

2 réponses à “Le Clocher et ses artisans

  1. Pingback: Mon Paris Grill | Harnois à la carte

  2. Pingback: Ai-je tenu mes résolutions 2013? | Harnois à la carte

Laisser un commentaire